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Date de création : 18.10.2013
Dernière mise à jour : 06.08.2015
233 articles


SAM NELSON

SAM NELSON

              Sam Nelson est le dernier enfant de Rick et Kristin. Il est né le 29 août 1974 à Burbank, en Californie. L'ultime rejeton de cette grande famille d'artistes ne pouvait mieux faire que d'entrer à son tour dans le monde du "show business". Comme ses grands-parents, ses parents et ses frères et soeur, il est donc devenu chanteur et acteur.

              Avant cela, Sam a eu à souffrir du pénible divorce de ses parents et s'est trouvé impliqué dans une douloureuse querelle familale, entre sa mère et son oncle maternel, le comédien Mark Harmon, dont l'objet était d'obtenir sa garde. Sa mère remporta finalement cette bataille juridique et Sam parut surmonter ces épreuves. Après avoir mené à bien ses études (un diplôme en psychologie et un autre en matière de cinéma) il réussit en effet à fonder un groupe, appelé "h is orange" (dont le nom serait fondé sur des souvenirs visuels du jeune Sam), dont il devint le principal chanteur.

               Sam Nelson a donné une très longue interview à Jeremy L. Roberts, en 2011, où il parle en détail de sa célèbre famille et de lui-même. Je vais m'en inspirer librement, ainsi que d'autres documents, en mêlant le tout, comme d'habitude, de mes propres commentaires. Il parle d'abord de l'actualité et, en l'occurence, d'une fonction qui lui tient à coeur: la gestion des droits issus du feuilleton familial "The adventures of Ozzie & Harriet". C'est sur la proposition de son oncle David, et alors qu'il travaillait chez "Capitol Record", qu'il accepta cette mission. Au cours des recherches qu'il effectua dans les archives familiales, Sam découvrit, en plus de la plupart des épisodes de la série (dont Ozzie gardait plusieurs copies), de véritables trésors, et notamment des spots publicitaires tournés par les Nelson sur des produits comme Coca Cola ou Kodak par exemple. Le matériel retrouvé par Sam (des photos, des interviews, des films de coulisse...) est inédit et constitue une véritable perle pour tous les admirateurs de cette famille, et en particulier pour tous les fans de Rick.

            Quand on demande à Sam quel est son épisode préféré de la série, il cite "The ladder", un épisode de la deuxième saison, diffusé pour la première fois le 27 novembre 1953. Dans ce film, Ozzie répare son toit, pendant que le reste de la famille est absent. Tout à coup, son échelle tombe et il doit rester des heures, seul, sur le toit. Ce qui frappe Sam, comme beaucoup d'autres observateurs,c' est la connexion directe entre la vie et la fiction. En effet, si un événement se produisait dans l'existence des Nelson, il donnait aussitôt matière à un futur épisode du feuilleton. Même chose pour les chansons; c'est ainsi qu'Ozzie entendant Ricky chanter le standard de Fats Domino "I'm Walking" dans sa chambre, programme la chanson dans l'épisode "Ricky the drummer", diffusé le 10 avril 1957. Le disque consécutif se vendit à des millions d'exemplaires et la carrière de Ricky Nelson était lancée de manière fulgurante.

            Sam rappelle que "Les aventures..." pourraient être inscrites dans le livre Guinness des records. C'est en effet, dans toute l'histoire de la télévision américaine, la plus longue série jamais programmée (14 ans, rappelons-le!). Et ce feuilleton, Sam n'est pas le seul à le dire, a eu une certaine influence sur le comportement des Américains et sur leur façon de concevoir la famille. En effet, toute une génération a grandi avec cette série (voir les articles que j'ai consacrés au feuilleton). Puis, Sam fait l'éloge de son grand-père, rappelant qu'Ozzie fut en son temps, à la tête de sa formation, un chanteur populaire. Et aussi un showman complet, puisqu'il était tout à la fois scénariste, producteur, monteur et acteur de la série familiale. Pour lui, pas de doute: Ozzie Nelson, contrairement à une légende tenace, avait vite compris que le rock serait un genre musical majeur. Et, de la même façon, il avait mesuré, à sa juste valeur, le grand talent de son fils cadet.

            Sam Nelson a parlé à plusieurs reprises de ses relations avec son père, dans cette interview et dans d'autres. Il indique qu'elles étaient assez difficiles, dans la mesure où, à cause du divorce et de ses multiples tournées, ils se voyaient très peu. Il rappelle qu'il n'avait que onze ans à la mort de son père. Ce qui l'a frappé alors, c'est l'impact quasiment mondial de ce tragique décès, l'impression que chacun partageait le deuil de sa famille. Et, revenant sur lui-même et sur cet affreux événement, il se demande qui était son père en fait, quelle était sa véritable personnalité. C'est auprès d'Harriet, sa grand-mère, de qui il se sentait très proche, que Sam recueillit les informations les plus fondées.

           Il voyait peu son père, on l'a dit, dans des occasions un peu exceptionnelles, mais il lui a tout de même appris à jouer au tennis ou à plonger. Sam se souvient de plusieurs des concerts de son père, dont l'un à Buena Park, en Californie, alors qu'il avait quatre ou cinq ans. Il avait, au contraire de ses frères et de sa soeur, l'avantage de l'anonymat, et pouvait circuler parmi le public ou dans les coulisses sans qu'on le remarque.

            On ne ne sera pas surpris d'apprendre que Sam, avec une telle hérédité, était particulièrement friand de rockabilly et, qu'en plus des disques de son père, il écoutait ceux de ses idoles, Carl Perkins, Buddy Holly et, surtout, Roy Orbison. C'est peu à peu, au fur et à mesure qu'il grandissait et que la musique de Rick évoluait, que Sam apprit à mieux comprendre et apprécier son père en tant qu'artiste. C'est vraiment l'époque qui suit "Garden party", celle où Rick écrivait nombre de ses chansons, qui emporte l'adhésion de Sam Nelson.

           C'est peu après, qu'enrichi par toute la culture musicale familiale, et imprégné de l'héritage paternel, Sam Nelson décide de voler de ses propres ailes et de créer son style. Il prétend ne jamais avoir enregistré de chansons de son père, en partie parce que Gunnar et Matthew l'ont déjà fait. Il apparaît pourtant avec eux dans une vidéo, où les trois frères Nelson offrent une version inspirée de "Garden party". Sam, concentré sur le rythme et des paroles qui semblent lui parler, y paraît habité par la musique, et les souvenirs peut-être.

          Sam parle ensuite de ses relations avec sa famille maternelle, les Harmon, et des liens qu'il a gardés avec sa mère, Kristin. Il affirme que, désormais,il se sent très proche d'elle, et que le passé est oublié.

          Quant à la musique, elle est toute sa vie et, encore une fois, on ne saurait s'en étonner. Il est de ces familles, comme la famille Brasseur par exemple, ou les Barrymore, dont les membres sont voués à l'art dès le berceau. C'est comme une prédestination. Mais, à ce nom célèbre, il faut ajouter un prénom. Et quand on a pour géniteur une légende du rock (ou d'autres genres musicaux) et deux musiciens portés au sommet du hit-parade comme frères, on peine à trouver sa voie.  Surtout si, comme Sam Nelson, on la veut originale, loin de ce que les admirateurs de Rick ou des frères Nelson pourraient attendre. Et c'est donc avec son groupe de rock, "H is orange", que Sam peut exprmer sa créativité propre. La formation est composée de Marcel Blanco à la basse, Guy Staniar aux percussions, David Iscove et Troy Brittain à la guitare.

           Le groupe a déjà enregistré plusieurs albums, dont :"Telepathetic Cd", en 2000, issu d'une compilation de titres écrits des années auparavant. L'ensemble, qui s'inspire de groupes comme Radiohead ou Coldplay, garde néanmoins un style propre. L'album comprend huit titres, dont "Mazarine", "Famous loafe", "Baby blue ball"... Quatre ans plus tard, le groupe sort un nouvel album live, "Don't trust the easy", qui reçoit un accueil chaleureux et semble promettre à la formation de Sam Nelson un succès qui dépasse les frontières du pays. On loue en général les solos agiles de basse, le travail des deux guitaristes et celui du chanteur, Sam Nelson, dont on souligne la voix claire et le pouvoir d'émotion. Vraiment, quand on l'écoute, cette voix puissante, dense, pleine de sève, on se dit que , lui aussi, le plus jeune des Nelson, il a hérité de son père des qualités vocales évidentes et ce don mystérieux de toucher les coeurs.  On parle de chansons élégantes et apaisées, généreuses aussi qui ne plaisent pas toujours aux amateurs d'un style plus "hard". Parmi les principaux titres, on remarque "Offering", "Right now" ou encore "When I fall".

           On peut encore noter la sortie, en 2009, d'un autre album, "Thrill of escape", remarquable encore par sa fébrile énergie, cette voix superbe, dans des aigus filés impressionnants, de Sam Nelson, et, d'une manière générale, ce "son" H is orange, qui est déjà reconnaissable entre tous.